On pourrait se dire que marcher est quelque chose de simple. Être pèlerin est une toute autre chose.
Voilà 2 ans que je participe au pèlerinage des pères de famille et chaque pèlerinage a été l’occasion d’un tête à tête que je n’attendais pas.
Tête à tête avec soi-même
Tête à tête avec Joseph
Tête à tête avec Dieu
Avec soi-même car le dépouillement d’une marche permet de faire silence et d’entendre enfin ce qui est important pour soi. C’est d’une telle évidence qu’il me semble même ridicule de le dire ici ….mais c’est de cela que sont fait les témoignages.
Avec joseph, car par deux fois, c’est jusqu’à Marienthal et dans une chapelle dédiée à Saint Joseph que mon pèlerinage s’est terminé. Saint Joseph qui a marché en silence avec moi sans que je le sache vraiment et qui s’est révélé lors de l’adoration du Saint Sacrement. J’ai compris alors que le silence qui avait été le mien lors de ce 1er pèlerinage s’était empli de tellement de choses, que j’ai cheminé en portant tout cela et qu’il m’a été donné de déposer ces « bagages » aux pieds de Joseph dans un état de grand dépouillement. Je garde un souvenir de vérité de ce moment où lorsque j’adorais le Saint Sacrement, j’ai tout déposé et j’ai senti la présence de mes pairs discrète mais néanmoins là.
Avec Dieu enfin, tout simplement. Faire ce pèlerinage, c’est marcher, chanter, mais aussi se donner un espace de liberté dans lequel ma prière s’est déployée. L’accompagnement d’un prêtre, les moments de méditation ignacienne, les partages, les intentions des uns et des autres ont tissé un motif d’une grande richesse et d’une grande beauté.
Ce pèlerinage est enfin un endroit, un moment ou l’on peut simplement marcher en pleine nature et se nourrir de cela.
Dépouillement et enrichissement
Simplicité et profondeur
Ce pèlerinage est tout sauf un moment comme les autres
Olivier